Yilia Eltsine
Je m'appelle Yilia Eltsine, je suis née un 26 février d'une année inconnue, ce qui fait que j'ai aujourd'hui environ une quinzaine d'années. Je suis parfaitement humaine, merci pour moi, mais en l’occurrence je suis une Marchombre. Je n'ai pas de pouvoirs particuliers, mais j'ai développé certaines capacités physiques et intellectuelles que je ne vais pas détailler ici.
Caractère & Physique
-Caratère :
Je suis quelqu'un de plutôt instable, avec une fâcheuse tendance à tout pousser à l'extrême, adepte du tout ou rien, mais je peux parfois montrer une grande patience et une grande sagesse. Je peux aussi parfois me montrer réfléchie, et si je peux être très sensible, je peux également tuer de sang-froid sans remords si je l'estime nécessaire. J'ai une grande soif de connaissance qui ne demande qu'à être épanchée, mais ma curiosité est insatiable.
-Physique :
J'ai une silhouette élancée et forte, j'ai la peau très blanche et mes cheveux sont longs et noirs, mes yeux sont noirs et sont chacun barrés d'une cicatrices noire verticale, et mes lèvres sont également noires. Ma peau est glacée. Je porte de manière générale des robes fines et noires, ou des pantalons simples et des chemises blanches. J'ai toujours une ceinture agrémentée de plusieurs ustensiles utiles (NB : Là c'est marrant parce que c'est un pléonasme) du style : dagues, couteaux de jet, dards, grappin, fioles ect. J'ai également un arc que j'utilise peu, je préfère le corps à corps pour me battre, ce qui ne m'a empêchée de faire récemment l'acquisition d'un revolver baptisé Pokky. J'ai encore besoin d'entrainement, malheureusement (NB : Mais comme Myyra est censée ne pas être atteinte par le développement technologique, est-ce que j'ai le droit ?).
Si j'étais... Je serais...
Un animal : un sanglier
Une saison : l'automne
Une qualité : Intuitive
Un défaut : Arrogante
Un film : Aucune idée, je connais peu de films
Une plante : un cyprès
Un personnage célèbre : Adam Lambert
Un style de musique : marches funèbres
Un objet : une clé
Une ville : Prague
Un métier : Mercenaire
Dans une autre vie j'étais : morte
Histoire
La mer défile sous le bateau, qui fend l’écume blanche avec une telle aisance qu’on comprend vite que c’est son milieu. Partout autour de moi, ce n’est que scintillements : l’eau brille de mille feux sous le soleil, et la lumière qui pénètre la brume ambiante donne l’impression de danser, tant l’air marin est humide. L’horizon est flou, tout comme l’horizon de ma vie. Je n’ai pas la moindre idée de l’endroit où ce bateau me mène, j’en connais juste le nom, mais je sens que toute ma précédente vie est derrière moi. Il n’est plus question de faire demi-tour, pas maintenant. Ma tresse me bat le dos, et ma robe fouette mes jambes glacées. Je détache mes cheveux, qui entament une danse étrange : tantôt ils volent librement dans mon sillage, tantôt ils sont devant mon visage et harcèlent ma peau blanche.
Myyra.
Le nom sonne à mes oreilles comme une promesse, une promesse ténue, mais la seule à qui je puisse me raccrocher. J’ai tout laissé derrière moi pour découvrir ce nouveau monde ; et je le regrette pas, pas pour l’instant.
Le capitaine se glisse à mes côtés. Il regarde comme moi la mer, en silence. Il n’est allé à Myyra qu’une seule fois, pour voir. Il n’y est jamais revenu. Il a les mains calleuses et le teint halé, et ses cheveux châtains sont noués en catogan.
« Pourquoi aller à Myyra ? Demande-t-il. Les légendes disent qu’il y a là-bas un dragon, et les habitants pour le nourrir font des sacrifices humains ! Il y aurait des démons, des fées et des anges, des squelettes vivants et des walkyries, des phoques et des loups parlants…
-Il y aurait, je le coupe. J’ai exploré toute la terre, j’ai vu beaucoup de choses, et maintenant j’ai envie de découvrir autre chose. Je ne reviendrai – si je reviens – que lorsque Myyra sera mienne.
-Vous voulez en prendre le contrôle ?! Vous êtes folle !
-Pas en prendre le contrôle, apprendre à la connaitre. Je veux tout connaitre de Myyra, et alors je pourrai revenir. Mais qui sait, peut-être Myyra me plaira tellement que je souhaiterai y rester ! »
Je souris. Le capitaine reste silencieux. Soudain, au-delà de la brume se dessine une masse indistincte. Une terre. Nous sommes arrivés. Le capitaine retourne à la barre pour la phase d’approche, et moi je sors des plis de mon manteau un papier vert, plié en deux. Mon cœur bat la chamade. Je le déplie, de mes mains insensibles au froid, et regarde les mots adroitement tracés. A force de plier et déplier le papier, il s’est déchiré au milieu.
« Invitation au grand bal de l’été, donné par le Roi de la nature.
-Royaumes de Myyra »
La missive est brève, et je la connaissais par cœur en l’aillant lu une seule fois. Je chuchote au vent la même question que le capitaine :
"Pourquoi ?
-Il y a deux réponses à cette question, comme à toutes els questions. La réponse du savant et la réponse du poète."
Mais il ne me donne aucune des deux, et se retire.
Depuis six mois, Myyra me trottait dans la tête, et une nouvelle armée décidée à me tuer m’a convaincue d’y aller. Je suis partie. Je ne connaissais pas Myyra, Myyra ne me connaissait pas, mais le vent m’avait apporté son invitation en lettres d’or. Ma vie a commencé le jour où j’ai posé le pied sur le ponton de bois du port vide, sur ce continent regorgeant de légende. Plus rien d’autre ne compte à présent, car pour la première fois je me suis sentie une étrangère. Cela ne m’était jamais arrivé. Partout sur mon monde, j’étais chez moi, sauf là. J’avais à gagner la confiance de Myyra et son appartenance.
Demain, c’est le solstice d’été. Si un bal d’été à lieu, alors ce sera à cette date, non ? Je dois trouver au plus vite ce royaume, mais les rues désertes et silencieuses ne me facilitent pas la tâche. Je dois prendre de la hauteur. Je pars, sans me retourner, sans accorder un regard à ce qui est derrière moi. Rien d’autre pour l’instant n’existe que mon but et mon avenir. Rien. Je suis partie, avec la ferme intention de trouver la réponse du savant, et celle du poète même si je la devinait.